Suite à l’article n°1 où nous définitions chacun des indicateurs thermiques à valider pour la RE2020, nous allons ici définir les seuils à respecter. Bonne lecture à tous.
Pour connaître les indicateurs ACV : Article RE2020 n°1 – Les indicateurs règlementaires
Pour connaître le fonctionnement de l’analyse du cycle de vie : Article RE2020 n°3 – L’analyse du cycle de vie (RE2020)
A GARDER EN TÊTE
Les exigences règlementaires reposent sur le fait que les indicateurs thermiques calculés ne doivent pas dépasser une valeur limite. Le système de calcul de ces valeurs limites consiste à prendre une valeur moyenne en fonction de l’usage du bien et d’y appliquer des coefficients de modulation en fonction de la surface, de la localisation géographique ou encore de la surface. Chaque indicateur règlementaire à des coefficients qui lui sont propres.
Ainsi, nous avons une base commune puis des modulations en fonctions des caractéristiques du projet.
RAPPEL DU CONTEXTE
Toute décision doit systématiquement être présentée avec son contexte. La RE2020 ou règlementation environnementale 2020 est rendu applicable au 1er Janvier 2022. Celle-ci est apparue en accords avec le souhait et la nécessité d’accélérer la transition énergétique. Dans les faits, de nombreux regroupements de scientifiques climatologues annoncent depuis plusieurs années les conséquences de nos activités et de notre mode de vie sur notre environnement. Les impacts sont de plus en plus visibles tout autour du globe sans distinction de frontières. C’est dans cette urgence que la manière de bâtir nos biens est directement impactée par la mise en place d’une analyse plus complète et plus proche de la réalité. L’objectif est de diminuer les émissions de gaz à effet de serre tout au long de la vie du bâtiment ainsi que de réduire les consommations d’énergie pendant l’utilisation du bien.
Pour se faire, il a fallu se baser sur les phénomènes physiques que sont la mécanique des fluides, les transferts d’énergies mais aussi sur l’innovation permettant d’approfondir nos actions sur le terrain. Il a ainsi pu être appliquer des indicateurs thermiques (article RE202 n°1 – Les indicateurs) ainsi que des exigences. Ici, nous allons nous concentrer sur les exigences.
LES EXIGENCES DE PERFORMANCES ENERGETIQUES
Afin de valider les critères portant sur la performance énergétique du bien, il est obligatoire de valider à minima les éléments suivants :
- Bbio : Besoins bioclimatiques
- CEP : Consommation d’énergie primaire
- CEP, nr : Consommation d’énergie primaire d’énergie non renouvelable
- IC énergie : L’impact environnementale de la consommation d’énergie
♦ Le Bbio :
Pour être validé, le Bbio calculé à l’aide des composants du bien et de son orientation ne doit pas dépasser un Bbio max tel que :
Bbio ≤ Bbio max
avec
Bbio max = Bbio max moyen x (1+Mbgéo + Mbcombles + Mbsurf + Mbsurf_moy + Mbsurf_tot + Mbbruit)
Sachant que :
Bbio maxmoyen : Valeur de l’exigence Bbio max pour un bâtiment moyen. Celui-ci varie en fonction de l’usage de l’élément analysé. Celui-ci est de 63 pour les maisons individuelles et de 65 pour les bâtiments collectifs.
Mbgéo : Coefficient dû à la zone géographique su site
Mbcombles : Coefficient en fonction de la surface de plancher des combles aménagés du bien
Mbsurf_moyen : Coefficient selon la surface moyenne du ou des logements
Mbsurf_tot : coefficient selon la surface de référence du bien
Mbbruit : Coefficient selon l’exposition du bien aux bruits dû à des infrastructure de transport type aéroport ou encore autoroute
Ainsi, la valeur maximale est modulée en fonction de l’usage du bien, de sa localisation et de sa surface. Il prend également en compte le bruit et la présence de comble aménagés.
♦ Le CEP, le CEP, nr, et l' lc énergie :
Tout comme le Bbio, la valeur du CEP doit se trouver un dessous du CEP max tel que :
CEP ≤ CEP max
avec
CEP max = CEP max moyen x (1+Mbgéo + Mbcombles + Mbsurf + Mbsurf_moy + Mbsurf_tot + Mbbruit)
Idem pour le CEP, nr :
CEP, nr ≤ CEP, nr max
avec
CEP, nr max = CEP, nr max moyen x (1+Mbgéo + Mbcombles + Mbsurf + Mbsurf_moy + Mbsurf_tot + Mbbruit)
Idem pour l’Ic énergie:
Ic énergie ≤ Ic énergie max
avec
Ic énergie max = Ic énergie max moyen x (1+Mbgéo + Mbcombles + Mbsurf + Mbsurf_moy + Mbsurf_tot + Mbbruit)
Sachant que :
CEP max moyen : Valeur de l’exigence CEP max pour un bâtiment moyen. Celui-ci varie en fonction de l’usage de l’élément analysé. Celui-ci est de 75 pour les maisons individuelles et de 85 pour les bâtiments collectifs.
CEP, nr max moyen : Valeur de l’exigence CEP, nr max pour un bâtiment moyen. Celui-ci varie en fonction de l’usage de l’élément analysé. Celui-ci est de 55 pour les maisons individuelles et de 70 pour les bâtiments collectifs.
Ic énergie max moyen : Valeur de l’exigence Ic énergie pour un bâtiment moyen. Celui-ci varie en fonction de l’usage de l’élément analysé. Les valeurs sont présentées dans le tableau suivant.

Mcgéo : Coefficient dû à la zone géographique su site
Mccombles : Coefficient en fonction de la surface de plancher des combles aménagés du bien
Mcsurf_moyen : Coefficient selon la surface moyenne du ou des logements
Mcsurf_tot : coefficient selon la surface de référence du bien
Mc bruit : Coefficient selon l’exposition du bien aux bruits dû à des infrastructure de transport type aéroport ou encore autoroute
En résumé :
Les exigences de performances énergétiques sont calculées à partir d’une base. Ensuite sont appliquer des coefficients de modulations (de surface, de localisation ou encore de bruit). Cela permet de créer la valeur limite à ne pas dépasser. Les valeurs limites des 4 indicateurs (Bbio, CEP, CEP, nr et IC énergie) sont calculés selon la même méthode.